Passer l’oral d’un examen …
C’est facile quand on est comme moi, un maitre des mots, un roi de la réthorique, un créateur de logorrhé verbale, je jongle avec les mots comme zidane jongle avec un ballon … Non je déconne, les oraux sont un cauchemar. Je fais des phrases dont je perds moi même le fil. Je me retrouve en plein milieu de ma phrase à me demander si je dois mettre un verbe, un adjectif, ou une ponctuation. Si les gens buvaient mes paroles, ils seraient saoulés.
Pour mon oral je me suis dit que je devais me faire beau (mais çà faisait trop de boulot). J’ai repassé une chemise. Je n’avais pas touché mon fer à repasser depuis au moins 4 ans. Je ne sais pas si le problème venait du fer ou de la chemise, mais je n’ai pas reussi à enlever un seul pli (comment çà, le problème viendrait de moi ?).
Pour résoudre le problème de la chemise mal repassée, j’ai mis un veston. çà fait très joli. çà fait très chaud aussi. Et pour être sûr d’avoir bien chaud avant d’arriver à l’oral, j’ai décidé d’aller à pied au centre d’examen, à 12h30, en plein soleil, avec une montée, tant qu’à faire.
Le bon côté, c’est que je devais passer en premier. Cool, pour les oraux blancs je suis passé à chaque fois avant dernier. Ben pour l’oral aussi au final. Donc après 14h d’attente (plus ou moins), je me suis retrouvé face au jury, pour leur vendre du rêve. Mais j’en avais pas sûr moi. Je branche mon ordi sur le video projecteur. çà ne marche pas (cool je gagne du temps).
Une fois le problème du projecteur réglé, je commence ma présentation. C’est parti pour 10 min d’explication. Bon, 3 minutes plus tard j’ai fini de parler. C’est le moment de subir 30 minutes de questions. Je ne réponds pas, je suis pas une balance moi. Sous la pression, je commence à répondre aux questions (en même temps c’était le but).
Je tente une blague au milieu des questions (le bide total). Pour impressionner le jury je décide de faire des claquettes (vu le succès de the artist, c’était le moment ou jamais). Aucune réaction. Je décide de faire un show. Je monte sur la table et me mets à danser comme un chipendale. Heureusement que j’avais mis mon pantalon à scratch, pour l’arracher facilement. Toujours aucune réaction.
Ok, pas de problème. Etape supérieure. Je fais des claquettes sur les mains, tout en récitant un poème de Jean de la Fontaine à l’envers, en russe, en slip (j’ai arraché mon pantalon je vous rappelle).
Le temps est écoulé. Le jury me libère. Mon oral est terminé. J’en ai un autre une semaine plus tard. Je dois préparer un nouveau show du coup, et rescotcher mon pantalon…